الاثنين، ديسمبر 12، 2005

FOOTBALL - Mondial 2006 - En marge du tirage au sort de la phase finale

De quoi rêver!

Depuis 1978, un lien s’est créé entre la Tunisie et la Coupe du monde. D’un seul coup, c’est tout le football de la sélection qui s’est décomplexé vis-à-vis de tous les autres continents. Grâce à cela, on a pu réaliser que la Coupe du monde n’était pas aussi inaccessible!
Le football a et aura certainement toujours besoin de grands événements médiatiques pour réussir à entretenir la passion. La Coupe du monde est là pour nous rappeler justement que cette passion, qui se renouvelle d’une époque à l’autre, ne peut en fait exister hors de la représentation construite à travers des événements exceptionnels. Plus encore, le tirage au sort du plus grand rendez-vous mondial ne peut pas se limiter aussi et aux yeux des millions de téléspectateurs au seul fait d’agiter le bocal. Il donne également le ton plus général et cérémonial d’un show, d’une fête. Il fait pénétrer dans une ambiance très particulière. Il accompagne pendant quelques heures dans un voyage. Il offre une couleur aux choses. Et ce ne sont pas inéluctablement les couleurs des boules dans les mains d’un prestidigitateur et de ses partenaires.
Depuis que le football est ce qu’il est et ce qu’il restera toujours, depuis qu’il a commencé à remuer les foules et à donner un sens et une raison d’être à son «peuple», la Coupe du monde a toujours aussi bien porté son nom. La lumière qui illumine la nuit la plus noire. Même au plus mal, elle a toujours réussi à le hisser au plus haut niveau.
Disputer la Coupe du monde, c’est toujours comme pour la première fois. Même pour ces grandes nations qui y ont été pourtant toujours présentes. C’est souvent l’inconnu qui se dévoile. C’est magique. Une épreuve qui ne peut pas, du reste, être liée au sport uniquement mais aussi et surtout à une passion dans laquelle on découvre le football sous un angle qu’on ne voit pas souvent : le spectacle. Ses matches sont plus intéressants pour les spectateurs, plus motivants pour les joueurs. Il y a un challenge, pas de calcul.
Au fait, il n’y a pas plus significatif et plus révélateur qu’une compétition pareille qui sacre certes des têtes souvent couronnées, mais qui ne laisse pas en même temps sur le bas-côté des prétendants moins fortunés. Ainsi roule le ballon rond qui peut faire faux bond à une logique implacable. Dans les différentes éditions, la révolution semble partout décrétée dans une compétition qui met en contact le football d’en haut et celui d’en bas!…
Allemagne 2006 s’annonce déjà comme porteuse de nombreux défis. Plusieurs indices montrent bien qu’on est prêt à les relever avec autant de bonheur et de passion.

Le choc des cultures

Il faut dire que le contexte moderne d’un environnement transformé et pas tout à fait le même se sera chargé de recycler cette épreuve dans un inclassable rôle adapté aux contraintes, aux exigences et aux priorités du temps. Le football continue mais pas comme avant.
Serait-il inéluctable que l’activité sportive soit l’objet d’une adaptation aux réalités économiques et administratives d’une nouvelle époque? Le matériel a-t-il tendance à prendre le pas sur le sportif? Le constat n’est point rassurant, mais cela ne peut pas, ne doit pas tourner à la soumission…
Les nouvelles conceptions, les nouveaux choix favorisent certes la course à «l’armement» sportif, le regroupement des joueurs dans les meilleurs clubs, une inflation salariale monstre sans coup de frein. Mais l’esprit est toujours «léger». Imagination, volonté, travail, il y a toujours de l’avenir pour les projets qui ne soient pas le reflet de leur temps. Car si de l’argent que tout devrait dépendre, que serait la Coupe du monde sans ces équipes qui se donnent, bon gré, mal gré, les prérogatives et parfois même les moyens de défier les grands? Il faudrait digérer tout cela et une participation à la Coupe du monde ne peut pas s’oublier en un claquement de doigts. Il y a toujours un apprentissage à tout. A chaque époque correspond des ambitions, des objectifs…
Depuis 1978, personne n’a évidemment oublié. Pas facile d’ouvrir la boîte à souvenir sans se trouver submergé par des vagues ou des relents nostalgiques. Indélébile, la première participation de l’équipe de Tunisie en Coupe du monde a laissé une empreinte dans pratiquement tous les esprits. Cet épisode a permis à la sélection d’acquérir une certaine reconnaissance. Le regard des autres a évidemment changé. Depuis cette date, tous ceux qui aiment cette équipe sont éternellement reconnaissants à ceux qui les ont fait rêver et pleurer de bonheur. C’était tellement fort qu’un lien s’est créé entre la sélection et la Coupe du monde. D’un seul coup, c’est tout le football tunisien qui s’est décomplexé vis-à-vis de tous les autres continents. Et grâce à cela, on a pu réaliser que la Coupe du monde n’était pas aussi inaccessible.
La suite, on la connaît : 1998, 2002, toujours sur fond d’un goût d’inachevé!
Et dans quelques mois, Allemagne 2006. Avec forcément de nouveaux horizons à dégager et un premier tour dans lequel on ne peut espérer mieux pour adversaires : l’Espagne, l’Ukraine et l’Arabie Saoudite.
Comme quoi le meilleur reste à venir!

0 تعليقات:

إرسال تعليق

الاشتراك في تعليقات الرسالة [Atom]

<< الصفحة الرئيسية